Journal of Clinical Oncology

Parler assez tôt de la fin de vie avec un patient atteint d’un cancer incurable permet de mieux gérer celle-ci.

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
décembre 2012

Qualité de vie / Soins palliatifs, Relation avec le patient

Beaucoup de recommandations suggèrent que, chez les patients qui ont un cancer incurable, une discussion sur la fin de vie ait lieu précocement.

Le but de ce travail qui porte sur une cohorte prospective de cancers du poumon et du colon métastatiques est d‘évaluer si le fait de parler des conditions de la fin de vie est corrélé ou non avec la lourdeur des soins reçus pendant les derniers jours de la vie.

A partir de près de 10 000 patients ont été inclus 1231 patients en grande majorité atteints de cancers broncho-pulmonaires métastatiques (82%).

Parmi ceux-ci, la moitié a reçu des soins « agressifs » pendant le dernier mois de leur vie : chimiothérapie dans les 14 derniers jours (16%), séjours en réanimation (9%), ou en soins aigus dans le dernier mois (40%).

Par rapport aux patients qui n’avaient pas eu ces discussions, ces soins « agressifs » étaient significativement moins nombreux chez les patients qui avaient eu ces discussions préalables.

Les auteurs concluent cette étude en disant que des soins « agressifs » ne sont pas forcément mauvais mais que le recueil des préférences du patient plusieurs mois avant son décès prévisible est nécessaire et permet de réduire les soins « agressifs » quand le patient en a exprimé le désir. On ne  peut que souscrire à une telle attitude qui témoigne simplement du fait que les volontés du malades sont prises en compte.  L'une des limites d'une telle étude est qu'on n'a pas d'information sur la façon dont les questions ont été posées et qu'on ne peut pas imaginer que les réponses ne soient pas dans un certain nombre de  cas orientées par la façon dont les questions ont été posées. 

Reference

Associations Between End-of-Life Discussion Characteristics and Care Received Near Death: A Prospective Cohort Study.

Mack JW, Cronin A, Keating NL, Taback N, Huskamp HA, Malin JL, Earle CC, Weeks JC.

J Clin Oncol  2012 ; 30 : 4387-4395

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Thématiques : Épidémiologie, Prévention
Revue : British Journal of Cancer