British Journal of Cancer

Mutations de l’EGFR en Allemagne

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
octobre 2013

Biomarqueurs / Facteurs pronostiques et/ou prédictifs

Il n’y a pas tellement d’études disponibles sur la détermination du statut EGFR dans une population européenne et la France, avec les études ERMETIC (/prev-em-onco/2143, /prev-em-onco/2772, /quel-traitement-en-premiere-ligne-pour-les-mutations-rares) et l’étude BioMarqueurs France, est particulièrement en avance dans cette démarche. 

Le travail présenté ici nous vient d’Allemagne. Il porte sur les échantillons de 1201 cancers bronchiques non à petites cellules de 4 hôpitaux. Parmi ceux ci, 1122 (93,4%) avaient un sous-type histologique bien défini. Les autres paramètres rentrés dans l’analyse ne seront pas connus chez tous les patients  (TTF1 et  tabagisme notamment).

Les résultats de cette étude qui comportait principalement  des cancers bronchiques non à petites cellules non épidermoïdes (il y avait tout de même près de 13% d’épidermoïdes) sont assez proches des résultats français :

-       Au total 118 des 1201 patients (9,8%) présentaient une mutation de l’EGFR.

-       Il y avait significativement plus de mutations chez les femmes que chez les hommes (17,4% vs 5 %; p<0,001).

-       Chez les hommes il n'y avait pas de différence dépendant de l’âge. En revanche chez les femmes le taux de mutation était significativement plus élevé chez celles qui avaient plus de 65 ans (22,6% vs 12,2%; p<0,001).

-       Il y avait bien sûr beaucoup plus de mutations (six fois plus) chez les non fumeurs que chez les fumeurs ou anciens fumeurs.

-       Parmi les sous types histologiques, ce sont les adénocarcinomes non mucineux  sans croissance lepidique qui avaient le taux le plus élevé de mutations.

-       Parmi les tumeurs ayant une mutation, les épidermoïdes les cancers à grandes cellules représentaient respectivement 5 et 3 % des cas.

-       Enfin, comme cela avait déjà été signalé dans un article analysé ici il y a un an (/radiotherapie-post-operatoire-des-cancers-operes-pn2), le taux de mutations était plus élevé chez les patients dont la tumeur était TTF1 positive que chez ceux chez les quels elle était négative (16,1% vs 3,1%; p<0,001).

Reference

EGFR mutational status in a large series of Caucasian European NSCLC patients: data from daily practice.

Gahr S, Stoehr R, Geissinger E, Ficker JH, Brueckl WM, Gschwendtner A, Gattenloehner S, Fuchs FS, Schulz C, Rieker RJ, Hartmann A, Ruemmele P, Dietmaier W.

Br J Cancer  2013 ; 109 : 1821-8.

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Thématiques : Épidémiologie, Prévention
Revue : British Journal of Cancer