Lung Cancer

Quel traitement en première ligne pour les mutations rares ?

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
février 2015

Thérapeutique ciblée, Biomarqueurs / Facteurs pronostiques et/ou prédictifs

Le but de cette étude de cohorte prospective mexicaine à financement industriel est de déterminer s'il existe une différence de la réponse aux traitements par inhibiteurs de la tyrosine kinase de l’EGFR ou chimiothérapie entre les patients présentant une mutation commune de l’EGFR  et  ceux qui ont une mutation rare.

Au total 188 patients sur une cohorte de 770 Ont été inclus dans ce travail.

Parmi ceux-ci :

-       150, c’est à dire près de 80%, avaient une mutation commune : délétion de l’exon 19 dans 56% des cas et mutation L858R dans 24%.

-       Les 38 autres avaient des mutations rares.

Selon le type de mutations les réponses à la chimiothérapie et aux inhibiteur de la tyrosine kinase de l’EGFR étaient les suivantes :

 

 

Mutations usuelles

Mutations rares

p

Chimiothérapie

Réponse (%)

52,6

39,3

0,215

PFS localisés (mois)

12,9

5,9

0 ,042

PFS disséminés (mois)

6,5

5,1

0,042

Inhibiteurs de la tyrosine kinase de l’EGFR

Réponses (%)

63,8

32,4

<0,0001

PFS  (mois)

16,5

3,9

<0,001

Survie

37,3

17,4

<0,001

La conclusion des auteurs est que les patients qui présentent des mutations rares doivent recevoir en première ligne une chimiothérapie, alors que ceux qui ont une mutation usuelle (délétion de l’exon 19 ou mutation L858R) doivent recevoir en première ligne un inhibiteur de la tyrosine kinase de l’EGFR. Cette conclusion nous semble logique et rejoint les conclusions de l’étude française ERMETIC (/cetuximab-et-radiotherapie-une-etude-de-etude-de-phase-2) dans laquelle, chez 47 patients qui présentaient une mutation rare et avaient été traités par inhibiteur de la tyrosine kinase de l’EGFR,  seulement 7 réponses (15%) avaient été observées.

Reference

The impact of common and rare EGFR mutations in response to EGFR tyrosine kinase inhibitors and platinum-based chemotherapy in patients with non-small cell lung cancer.

Arrieta O, Cardona AF, Corrales L, Campos-Parra AD, Sánchez-Reyes R, Amieva-Rivera E, Rodríguez J, Vargas C, Carranza H, Otero J, Karachaliou N, Astudillo H, Rosell R; CLICaP.

Lung Cancer 2015; 87 : 169-75. 

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Thématiques : Épidémiologie, Prévention
Revue : British Journal of Cancer