Chest

Peut-on affiner la valeur pronostique des CBNPC avec extension ganglionnaire N1 ?

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
octobre 2013

Chirurgie

Nous avions analysé sur ce site plusieurs articles sur la valeur pronostique de l’atteinte ganglionnaire N1 (/prev-em-onco/1904 , /lamrubicine-apres-une-ou-deux-lignes-de-traitement-des-cancers-bronchiques-petiteshttp://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/23744276) et certains d’entre eux montraient bien que le nombre de ganglions atteints était un élément important. Il est certain que ce groupe de cancers N1 est un groupe très hétérogène et le but de l’étude rétrospective monocentrique menée à Shanghai que nous rapportons ici est de définir les facteurs pronostiques à partir d’une série de 206 cancers bronchiques non à petites cellules opérés de stade II.

La médiane de survie de ces patients était de 64,3 mois et les taux de survie à 1, 3 et 5 ans étaient de 75, 57 et 47% respectivement.

En analyse multivariée les facteurs pronostiques significatifs étaient :

-       le siège des ganglions envahis : le siège « périphérique » par rapport aux sièges hilaires ou interlobaires était un élément de pronostic favorable.

-       Le LN ratio (LNR) défini comme le nombre de ganglions envahis sur le nombre de ganglions prélevés.

-       Et la taille de la tumeur.

Le sexe, le tabagisme, l’atteinte de la plèvre viscérale, l’atteinte ganglionnaire unique vs multiple,  et le type de résection n’étaient en revanche pas pronostiques en analyse multivariée.

On retrouve ces mêmes facteurs pronostiques pour la survie sans maladie.

Le fait que ces 3 facteurs soient significativement pronostiques n’est pas une grande nouveauté : on savait depuis longtemps que les tumeurs de grande taille avaient un pronostic plus péjoratif et les classifications TNM successives ont bien affiné cette notion. On savait aussi que le nombre de ganglions envahis était pronostique et c’est bien de l’exprimer ici en LN Ratio car ce nombre est à l’évidence dépendant du nombre de ganglions prélevés. On savait aussi que les ganglions « proximaux » étaient de plus mauvais pronostic que les distaux.

Il est clair que ces facteurs devraient, comme le suggèrent les auteurs, être pris en compte dans les futurs essais de traitements adjuvants. 

Reference

Prognostic Significance of the Extent of Lymph Node Involvement in Stage II-N1 Non-small Cell Lung Cancer.

Li ZM, Ding ZP, Luo QQ, Wu CX, Liao ML, Zhen Y, Chen ZW, Lu S.

Chest 2013; 144 : 1253-60.

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Thématiques : Épidémiologie, Prévention
Revue : British Journal of Cancer