Journal of Thoracic Oncology

Pour la radiothérapie comme pour la chirurgie, l’activité du centre est pronostique

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
juin 2015

Radiothérapie / Radiofréquence

S’il est démontré par plusieurs travaux que la survie des cancers opérés dépend de l’activité des centres chirurgicaux (/cout-de-la-chirurgie-robotisee-en-cancerologie-pulmonaire, /les-tep-fdg-faussement-negatives), la même démonstration n’a pas été faite pour la radiothérapie.

Le travail publié ici a été mené à partir de la National Cancer Data Base dans laquelle ont été sélectionnés plus de 10 000 patients traités par radiochimiothérapie pour un cancer bronchique non à petites cellules de stade III de 2004 à 2006.

Les centres ont été séparés entre :

-       centres à activité élevée qui traitaient au moins 12 cas par an, ils représentaient 12 % des centres,

-       et centres à activité basse qui traitaient moins de 12 cas par an, ils représentaient 88 % des centres.

Lorsqu’on compare les caractéristiques des patients pris en charge dans ces deux types de centres, on voit que ceux  qui étaient pris en charge dans les centres à activité élevée, plus souvent des centres académiques, n’avaient par les meilleurs facteurs pronostiques, au contraire : ils avaient dans les centres les plus actifs plus de comorbidité et plus de stades avancés. Ils recevaient aussi des doses plus élevées.

La médiane de survie était de 19,7 mois dans les centres les plus actifs, vs 17,3 dans les autres.  

Dans un modèle de Cox, le fait d’être traité par un centre à activité élevée était significativement associé à une diminution du risque de décès (alors que le fait d’être traité dans un centre académique ne l’était pas).

Cette différence significative persistait lors de la comparaison de paires de patients appariés (scores de propensité).

Comme pour la chirurgie, le nombre de cas traités semble donc également pronostique pour la radiothérapie. 

Reference

Patients Selected for Definitive Concurrent Chemoradiation at High-volume Facilities Achieve Improved Survival in Stage III Non-Small-Cell Lung Cancer.

Wang EH, Rutter CE, Corso CD, Decker RH, Wilson LD, Kim AW, Yu JB, Park HS.

J Thorac Oncol 2015; 10 : 937-43

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Thématiques : Épidémiologie, Prévention
Revue : British Journal of Cancer