Journal of Thoracic Oncology

ROS 1 dans une population asiatique.

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
août 2014

Thérapeutique ciblée, Biomarqueurs / Facteurs pronostiques et/ou prédictifs, ROS

Nous avons déjà sur ce site analysé des articles à propos du gène de fusion ROS1 décrit récemment (/une-analyse-en-sous-groupes-de-letude-paramount, /prev-em-onco/2749, /comment-traiter-un-adenocarcinome-avec-mutation-activatrice-de-legfr-au-cours-de-la, /la-cigarette-electronique-aide-t-elle-les-adolescents-arreter-de-fumer, /lechoendoscopie-bronchique-apres-70-ans-0). Ce nouvel article est encore consacré aux caractéristiques des patients dont la tumeur présente cette anomalie moléculaire recherchée sur 492 adénocarcinomes (dont 160 ont été opérés) à Taiwan. Près de la moitié des patients étaient de sexe masculin, leur âge médian était de 65,3 ans et  30 % étaient fumeurs.

Ces patients ont été classés en 5 groupes en fonction de l’analyse moléculaire de leur tumeur : ROS1 (n=12), EGFR (n=261), EML4/ALK fusion (n=60), KRAS (n=16) et quadruple négatifs (n=143).

L’âge médian des patients ROS1 était de 45 ans, donc significativement plus jeune que l’ensemble des malades. Le PS était aussi significativement supérieur. La moitié des patients étaient fumeurs.

Les deux sous-types histologiques les plus fréquents étaient acineux et solides.

L’immunohistochimie a détecté avec succès ROS1 chez 11/12 des patients dont la tumeur était positive en RT-PCR.

Parmi les 143 quadruple-négatifs, 116 ont pu être analysés en immunohistochimie et 111 (95,7%) étaient négatifs. Parmi les 5 échantillons positifs en immunohistochimie mais négatifs en RT-PCR, 1 n’a pas pu être examiné en FISH, et 4 l’ont été : 3 qui étaient modérément positifs (2+) ont été négatifs en FISH. Une  coté 3+ était positif, ce qui fait supposer qu’il présentait un gène de fusion non détecté en RT-PCR.

La survie sans récidive médiane des opérés était de 24,6 mois chez les patients ROS1, 30,4 mois chez les mutés EGFR, 34,4 mois chez les patients présentant une fusion ALK-EML4 et seulement 8,1 mois chez les KRAS mutés.

Pour les patients qui présentaient un adénocarcinomes de stade IV, la plus longue survie était celle des EGFR mutés (21,2 mois), suivie des patients dont la tumeur présentait une fusion ALK-EML4 (12,5 mois), ensuite ce sont les ROS 1 (11,9 mois), les quadruple négatifs (11,1 mois)  et enfin les KRAS (3,9 mois). Tous ces groupes ont une survie significativement différente. A noter que si 84% des patients ayant une mutation activatrice de l’EGFR ont reçu un inhibiteur de la tyrosine kinase de l’EGFR, seulement 20% des patients dont la tumeur présentait une fusion ALK-EML4 et 0% des ROS1 ont reçu du crizotinib. 

Reference

Clinical and the Prognostic Characteristics of Lung Adenocarcinoma Patients with ROS1 Fusion in Comparison with Other Driver Mutations in East Asian Populations

Chen, Yen-Fu; Hsieh, Min-Shu; Wu, Shang-Gin; Chang, Yih-Leong; Shih, Jin-Yuan; Liu, Yi-Nan; Tsai, Meng-Feng; Tsai, Tzu-Hsiu; Yu, Chong-Jen; Yang, James Chih-Hsin; Yang, Pan-Chyr

J Thor Oncol 2014 ; 9 :  1171-1179

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Revue : British Journal of Cancer