Journal of Thoracic Oncology

Une analyse en sous groupes de l’étude PARAMOUNT

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
février 2014

Traitement des stades IV

Dans les cancers bronchiques non à petites cellules non épidermoïdes le pemetrexed en maintenance vraie après cisplatine et pemetrexed prolonge significativement la survie sans progression (/le-tivantinib-un-inhibiteur-de-c-met-associe-lerlotinib-chez-les-patients-egfr) et la survie globale (/des-images-cerebrales-chez-un-patient-atteint-de-cancer-bronchique-non-petites) sans détériorer la qualité de vie (/quelle-chimiotherapie-associer-la-radiotherapie-des-cbnpc-de-stade-iii). Mais ce traitement allonge-t-il la survie de tous les malades qui ont les mêmes caractéristiques que ceux qui étaient éligibles pour l’étude (PS 0 ou 1 et maladie en réponse ou stabilisation) ?

C’est la question que pose cette étude complémentaire. Les résultats ont été les suivants :

-       Aucune caractéristique initiale (âge, sexe, origine ethnique, statut tabagique, histologie et stade) n’était prédictive d’une longue survie sous traitement de maintenance.

-       La toxicité du traitement d’induction n’était non plus pas liée à la survie.

-       On savait déjà que le bénéfice de survie était observé chez le répondeurs comme chez les stabilisés après le traitement d’induction sans que les effectifs ne permettent d’atteindre la significativité pour ces deux sous groupes de patients (/des-images-cerebrales-chez-un-patient-atteint-de-cancer-bronchique-non-petites). Dans cet article, ont été établi des groupes de patients en fonction de leur survie (0-1,5 mois, 1,4-3 mois etc …) puis élaboré des waterfall plot. Avec cette procédure, le degré de réduction tumorale n’est pas pronostique.

-       La survie des patients de PS 0 était de 17,2 mois dans le groupe maintenance vs 12,9 mois dans le groupe placebo mais cette différence n’atteignait pas la significativité (p=0,059). Pour les PS 1, la différence  était moins important passant de 12,9 vs 10,7 mois (p=0,1).  L’absence de significativité était sans doute liée à la taille des effectifs.

-       Le délai précédent la mise en œuvre du traitement de maintenance ne différait pas selon que ce délai était supérieur ou inférieur à 7 jours.  

Cet article montre donc que tous les patients bénéficient d’un traitement de maintenance.

Une fois cela affirmé,  on peut de demander s’il y a des patients qui bénéficient d’avantage que d’autre de ce traitement : dans cette étude  les patients PS 0 ont plus de bénéfice que les PS 1 (17,2 vs 12,9 mois).  Dans l’étude JMEN (/le-siege-de-latteinte-ganglionnaire-n1-est-probablement-pronostique) il en était de même pour la PFS. Pour la survie globale, une différence n’était observé que chez les patients dont le PS était à 0. De même, dans cette dernière étude, le bénéfice sur la survie globale n’apparaissait que chez les patients peu symptomatiques.

Enfin la dernière question qui se pose est de savoir si les patients stabilisés ne tirent pas davantage de bénéfice de la switch maintenance et les répondeurs davantage de la maintenance vraie … Mais cela est une autre question à la quelle répondra l’essai IFCT-GFPC-1101 (http://www.ifct.fr). 

Reference

PARAMOUNT: Descriptive Subgroup Analyses of Final Overall Survival for the Phase III Study of Maintenance Pemetrexed versus Placebo Following Induction Treatment with Pemetrexed Plus Cisplatin for Advanced Nonsquamous Non-Small-Cell Lung Cancer.

Reck M, Paz-Ares LG, de Marinis F, Molinier O, Sahoo TP, Laack E, John W, Zimmermann AH, Visseren-Grul C, Gridelli C.

J Thorac Oncol. 2014; 9 : 205-13.

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Thématiques : Épidémiologie, Prévention
Revue : British Journal of Cancer