Annals of Oncology

Sans crizotinib et sous chimiothérapie, la survie des patients porteurs d’une translocation EML4-ALK est comparable à celle des patients qui n’ont pas cette anomalie.

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
novembre 2012

Thérapeutique ciblée, Traitement des stades IV

Nous avons analysé il y a peu de temps ici une étude coréenne qui s’intéressait à la survie des patients présentant une translocation ALK-EML4 et qui avaient été traités avant l’ère du crizotinib (/resultats-7-ans-de-letude-de-depistage-dante). Cette étude montrait que la survie des patients présentant une translocation ALK était inférieure à celle des patients ALK et EGFR/WT mais de façon non significative et que la réponse à la chimiothérapie était la même quel que soit le statut mutationnel. Voici une autre étude, japonaise cette fois, qui apporte des données similaires.

Malades et méthodes

Les auteurs ont analysé les biopsies de 200/290 malades consécutifs de PS 0 ou 1 et qui ont été traités en première ligne par chimiothérapie pour un cancer bronchique non à petites cellules avancé. Ceux qui ont reçu un inhibiteur de la tyrosine kinase de l’EGFR en première ligne ou un ALK-inhibiteur quelque soit la ligne ont été exclus.

Ils ont été divisés en 3 groupes EML4-ALK positifs (n=18), EGFR positifs (n=31) et wild type (n=151).

Résultats

Les chiffres de réponse et de survie des ces patients sont indiqués ci-dessous. La survie globale des patients mutés EGFR était plus élevée à plus de 2 ans, significativement plus longue que celle des EGFR sauvages, probablement parce qu’ils ont reçu un inhibiteurs de la tyrosine kinase de l’EGFR en deuxième ligne ou plus.

 

Translocation

EML4-ALK

Mutation EGFR

Sauvages

p

N

18

31

151

 

Réponses (44)

44

45

39

 

ns

Stabilités (%)

33

42

34

Progressions (%)

22

13

26

PFS (médiane, mois)

6,5

6

4,3

0,4

Survie globale (médiane, mois)

15,7

15,2

0,5

Reference

Clinical outcome for EML4-ALK-positive patients with advanced non-small-cell lung cancer treated with first-line platinum-based chemotherapy.

Takeda M, Okamoto I, Sakai K, Kawakami H, Nishio K, Nakagawa K.

Ann Oncol 2012; 23 : 2931-6.

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Thématiques : Épidémiologie, Prévention
Revue : British Journal of Cancer