Annals of Oncology

Sunitinib et Erlotinib

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
septembre 2013

Thérapeutique ciblée

Nous avions en mai 2012 signalé sur ce site un essai randomisé de phase 3 (/la-radiotherapie-stereotaxique-dans-les-tumeurs-centrales-encore-une-nouvelle-etude) qui comparait également, après une ou deux lignes de chimiothérapie, erlotinib et sunitinib à erlotinib et placebo. Un bénéfice significatif sur la PFS et le taux de réponse avait été observé mais aucun bénéfice sur la survie globale, objectif principal de l’étude, n'avait pu être démontré.

L’étude internationale multicentrique à promotion industrielle présentée ici est une étude de phase 2 randomisée qui pose la même question avec comme objectif principal la PFS. Les patients recevaient 150 mg/m2jour d’erlotinib avec 37,5 mg/jour de sunitinib ou un placebo.

Au total 132 patients ont été randomisés dans 24 centres américains ou européens. Les caractéristiques des patients étaient à peu près bien réparties dans les 2 groupes : il y avait un peu plus d’adénocarcinomes dans le groupe expérimental (55 vs 43%) et un peu moins de mutés (45 vs 54%).

La PFS n’a pu être mesurée que chez seulement 78 patients du fait de sorties précoces pour différentes raisons chez un nombre important de patients. Elle était de 2,8 mois dans le groupe expérimental et 2 mois dans le groupe contrôle. Cette différence n’était pas significative. De même la survie globale de 8,2 mois dans le groupe expérimental et de 7,6 mois dans le groupe contrôle ne différait pas.

La toxicité était supérieure dans le groupe expérimental notamment en ce qui concerne la diarrhée, les signes cutanés et la fatigue. Un patient du groupe expérimental est mort 31 jours après la dernière prise des médicaments d’une hémorragie intra-cranienne.

Aucune différence n’a été observée en fonction du statut EGFR ou KRAS. 

On ne retrouve donc pas dans cette étude de phase 2 les résultats rapportés précédemment qui pourtant avaient été constatés dans une étude de phase 3 à effectif important.  

Reference

A randomized, double-blind, phase II study of erlotinib with or without sunitinib for the second-line treatment of metastatic non-small-cell lung cancer (NSCLC).

Groen HJ, Socinski MA, Grossi F, Juhasz E, Gridelli C, Baas P, Butts CA, Chmielowska E, Usari T, Selaru P, Harmon C, Williams JA, Gao F, Tye L, Chao RC, Blumenschein GR Jr.

Ann Oncol 2013; 24 : 2382-9.

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Thématiques : Épidémiologie, Prévention
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