Annals of Oncology

Survie post-progression et cancer bronchique non à petites cellules

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
mai 2012

Méthodologie / Essais thérapeutiques

La survie globale est considérée comme le meilleur critère de jugement des cancers bronchiques non à petites cellules de stade IV mais elle dépend de l’ensemble des traitements et ne permet donc pas d’apprécier l’effet de chaque ligne. La PFS est de ce fait fréquemment utilisées car, calculée après chaque ligne, elle permet de préciser ce qui revient à chacune d’entre-elles mais elle n’est pas toujours bien corrélée avec la survie globale.

La post-progression survival (PPS) qui est définie comme la durée de survie globale moins la PFS, a été peu étudiée dans les cancers bronchiques non à petites cellules et le but de ce travail est, à partir de grands essais de phase III de la littérature, d’étudier les corrélations entre ce paramètre, la PFS et la survie globale.

A partir de 467 études potentiellement intéressantes menées entre 2000 et 2010, 69 études de phase III de première ligne de chimiothérapie ont été retenues sur des critères prédéfinis. Les essais menés jusqu’en 2002 et ceux menés à partir de 2003 ont été divisés en essais anciens et récents.

La PFS médiane a été la même dans les essais les plus anciens que dans les plus récents. En revanche, la PPS était augmentée d’environ 50% dans les essais les plus récents (6,5 vs 4,4 mois, p<0,0001).

La PPS médiane était plus fortement associée à la survie globale que la PFS, surtout dans les essais les plus récents.

Cette étude démontre donc que la PPS est mieux prédictive de la survie globale des cancers bronchiques non à petites cellules de stade IV  que la PFS. C’est une notion nouvelle mais dont on a du mal à percevoir l’intérêt. En effet, la PFS a l’intérêt de ne refléter que l’effet d’un traitement donné. La PPS reflète en revanche aussi celui de toutes les lignes ultérieures.  Ceci explique d’ailleurs bien que c’est pour les essais récents que la corrélation est la meilleure. En effet, plus les lignes qui suivent la première ligne sont efficaces, plus l’effet de la PPS est corrélé avec la survie globale. 

Reference

Postprogression survival for first-line chemotherapy of patients with advanced non-small-cell lung cancer.

Hayashi H, Okamoto I, Morita S, Taguri M, Nakagawa K.

Ann Oncol. 2012; 23 : 1537-41. 

33 lectures

Coup de ♥ du mois

Risque de cancer du poumon chez les mineurs exposés à de faible taux de radon

novembre 2015

Si les données concernant les expositions à de fortes concentrations de radon sont bien connues,...

Lire la suite
Thématiques : Épidémiologie, Prévention
Revue : British Journal of Cancer