Un essai de phase III de chimiothérapie guidée par ERCC1 and RRM1 chez des patients atteints de cancers bronchiques non à petites cellules métastatiques.

La corrélation supposée entre le statut ERCC1 et l’activité de la chimiothérapie à base de platine, non retrouvée très récemment (/nepa-une-nouvelle-association-antiemetique-etudiee-en-phase-iii-pour-la-prevention-des),  et le caractère prédictif de RRM1 à la gemcitabine ont conduit à cette étude prospective internationale de phase 3 randomisée.

Au total 331 patients présentant un cancer bronchique non à petites cellules de stade IV ont été recrutés. Parmi ceux ci, 56 étaient inéligibles pour des raisons liées à l’impossibilité de réaliser l’analyse.  Il restait donc 275 patients (dont 17% qui ont été rebiopsiés pour l’étude) qui étaient randomisés en :

• un bras expérimental ou le traitement était choisi en fonction des résultats de l’analyse (n=183) :
• les 56 patients avec ERCC1bas et RRM1 bas étaient traités par gemcitabine et carboplatine.
• Les 25 patients avec ERCC1élevé et RRM1 bas étaient traités par gemcitabine et docetaxel.
• Les 36 patients avec ERCC1bas et RRM1 élevé étaient traités par docetaxel et carboplatine.
• Les 64 patients avec ERCC1 élevé et RRM1 élevé étaient traités par vinorelbine et docetaxel .
• et un bras standard par gemcitabine et carboplatine (n=92).

Résultats

Aucune différence de PFS à 6 mois entre le groupe expérimental et le groupe contrôle (52 vs 56,5%) ou de PFS médiane (6,1 vs 6,9 mois) n’a été observée. Il n’y avait pas non plus de différence entre les 4 sous groupes du groupe expérimental. Curieusement la seule différence observée concernait les patients ERCC1 et RRM1 bas des deux groupes … Alors qu’ils avaient pourtant le même traitement par gemcitabine et carboplatine.

Aucune différence de survie (11vs 11,3 mois) et aucune différence de réponse n’ont été notées.

Cette étude négative démontre la faisabilité de ces examens dont le délai médian d’obtention à partir de la signature du consentement n’était que de 11 jours. A noter aussi que près de 20% des patients ont accepté une nouvelle biopsie. Cette voie de recherche est donc faisable, il reste maintenant à trouver les bons marqueurs prédictifs.