Lancet oncology

Un traitement de maintenance par gefitinib prolonge la PFS chez les patients de l’est asiatique.

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
mai 2012

Thérapeutique ciblée, Traitement des stades IV

Cette étude multicentrique menée en Chine évalue l’intérêt d’un traitement de maintenance par gefitinib comparé à placebo chez les patients atteints de cancers bronchiques non à petites cellules répondeurs ou stables après chimiothérapie d’induction par bithérapie à base de platine. Les patients qui avaient un statut EGFR connu à l'inclusion étaient exclus. L’objectif primaire était la PFS.

Les 27 centres participants ont inclus 296 patients en moins d’un an. Parmi ceux-ci 160 (54%) étaient non fumeurs, 209 (71%) avaient un adénocarcinomes, et 121 (41%) étaient des femmes. La durée médiane de traitement était de 148 jours.

La PFS a été significativement plus longue chez les patients du groupe gefitinib (4,8 mois vs 2,6, p<O,OOO1).

Le fait d’avoir un adénocarcinome et d’être non fumeur était lié à l’allongement de la PFS alors que le traitement était bénéfique dans les 2 sexes.

Le statut EGFR n(était connu que chez 79 patients : 30 étaient positifs, 15 dans le groupe gefitinib et 15 dans le groupe placebo. Le fait d’être positif ou indéterminé (n=217) était favorable. La PFS médiane chez les patients mutés traités par gefitinib était de 16,6 mois.

Il n’y avait pas de différence significative pour la survie globale (18,7 vs 16,9 mois).

La toxicité a été celle qui est habituellement décrite mais 3 décès ont été attribués par les investigateurs au gefitinib, une pneumopathie interstitielle diffuse, et 2 décès d’origine infectieuse …

Il est dommage que cette étude n’ait pu définir le statut mutationnel que chez aussi peu de patients. Il est clair en tout cas que ce sont les patients mutés (et donc une fraction des inconnus) qui bénéficient le plus de ce traitement. Il est dommage aussi que la PFS ait été l’objectif principal et que les effectifs n’aient pas été supérieurs, comme pour l’étude SATURN (/deficit-en-alpha-1-antitrypsine-et-cancer-broncho-pulmonaire) car la survie globale aurait peut-être été significativement augmentée. 

Reference

Gefitinib versus placebo as maintenance therapy in patients with locally advanced or metastatic non-small-cell lung cancer (INFORM; C-TONG 0804): a multicentre, double-blind randomised phase 3 trial.

Zhang L, Ma S, Song X, Han B, Cheng Y, Huang C, Yang S, Liu X, Liu Y, Lu S, Wang J, Zhang S, Zhou C, Zhang X, Hayashi N, Wang M; on behalf of the INFORM investigators.

Lancet Oncol 2012; 13 : 466-475. 

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Thématiques : Épidémiologie, Prévention
Revue : British Journal of Cancer