Journal of Thoracic Oncology

Combien de temps doit on suivre les nodules en verre dépoli.

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
septembre 2016

Imagerie : Radiologie, Dépistage

Combien de temps faut-il suivre les lésions en verre dépoli ? Nous avons commenté il y a quelques jours une importante série japonaise qui apportait des éléments de réponse à cette question (cliquer ici). Voici une autre série rétrospective, coréenne cette fois, qui porte sur des lésions en verre dépoli de petite taille stables à 3 ans et qui :

  • soit ont eu une surveillance prolongée après ces 3 ans jusqu’à au moins 5 ans après un premier scanner,
  • soit ont été opérés.

Au total 218 patients présentant 453 nodules répondaient à ces critères.

L’âge médian de ces patients était de 56 ans et il y avait à peu près autant d’hommes que de femmes. Parmi ceux-ci, 41 avait un antécédent de cancer du poumon, et 13 avaient un cancer se présentant comme une lésion solide dans une autre partie du poumon.

La taille médiane de ces nodules sur le scanner initial était de 5 mm et 15 nodules (3,3 %) étaient en partie solides. Le suivi médian a été de 77,5 mois.

La croissance après ces trois années de stabilité a été observée :

  • chez 14 des 218 patients (6,7%),
  • et dans 15 des 453 nodules (3,3%).

Il est important de constater que le temps de doublement (moyen ou médian ?)  de 14 nodules ayant  augmenté de taille était de 1199 jours (575-10486).

Sept de ces 15 nodules ont été réséqués : chez tous le diagnostic d’adénocarcinome  de stade IA a été porté.  Cinq étaient des adénocarcinomes invasifs et 2 des adénocarcinomes mini-invasifs.

En analyse multivariée les facteurs suivants étaient prédictifs de façon indépendante de malignité :

  • âge ≥ 65 ans,
  • antécédents de cancer broncho-pulmonaire,
  • taille initiale ≥ 8 mm,
  • présence d’une composante solide,
  • et présence d’un bronchogramme aérien.

Cette nouvelle étude plaide encore pour un suivi très prolongé de ces malades. 

Reference

Long-Term Follow-up of Small Pulmonary Ground-Glass Nodules Stable for 3 Years: Implications of the Proper Follow-up Period and Risk Factors for Subsequent Growth.

Cho J, Kim ES, Kim SJ, Lee YJ, Park JS, Cho YJ, Yoon HI, Lee JH, Lee CT.

J Thorac Oncol 2016; 11 : 1453-9

80 lectures

Coup de ♥ du mois

Risque de cancer du poumon chez les mineurs exposés à de faible taux de radon

novembre 2015

Si les données concernant les expositions à de fortes concentrations de radon sont bien connues,...

Lire la suite
Thématiques : Épidémiologie, Prévention
Revue : British Journal of Cancer