Radiology

Dans l ‘étude NLST, le taux de faux positifs est très variable selon les lecteurs

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
septembre 2013

Imagerie : Radiologie, Dépistage, Diagnostic précoce

L’un des problèmes essentiels du dépistage du cancer broncho-pulmonaire est celui du très grand nombre de faux positifs bien démontré dans l’étude NLST où il est de l’ordre de 27% (/prev-em-onco/2164, /prev-em-onco/3326, /prev-em-onco/3409). Le but de cette étude est de déterminer la variabilité des lectures des radiologues, notamment dans la détection des faux positifs,  et de savoir quels sont les facteurs qui contribuent à cette variabilité.

On rappelle que, dans cette étude, un nodule positif elle était défini par un diamètre d’au moins 4 mm et que les scanners de l’étude ne faisaient l’objet que d’une seule lecture.

Parmi les 403 radiologues qui ont interprété les scanners de l’étude NLST, 112 en ont interprété au moins 100. L’analyse  a été limitée à ces 112 radiologues.

Les taux moyens de faux positifs, définis comme un scanner positif chez un patient qui n’avait pas de cancer dans l’année qui suivait, étaient de 26,8 %, 27,6 %, et 28 % pour les trois rounds. Ces taux variaient beaucoup puisqu’ils allaient de 3,8 à 69%. De même le nombre médian de nodules détectés était très variable.

Le nombre de faux positifs ne variait pas entre les centres académiques et non académiques et selon que le centres siégeaient ou non dans une zone d’histoplasmose.

La sensibilité était un peu plus élevée chez les radiologues qui avaient le plus faux positifs.

Ces données sont intéressantes car, en mettant en évidence cette forte variabilité, cette étude plaide pour un effort de formation qui devrait aboutir à une meilleure homogénéité dans les résultats. C’est important, car de ce chiffre de faux positifs découlent les investigations réalisées et les complications qui risquent de leur être associées. 

Reference

National Lung Screening Trial: Variability in Nodule Detection Rates in Chest CT Studies.

Pinsky PF, Gierada DS, Nath PH, Kazerooni E, Amorosa J.

Radiology 2013; 268 : 865-73

46 lectures

Coup de ♥ du mois

Risque de cancer du poumon chez les mineurs exposés à de faible taux de radon

novembre 2015

Si les données concernant les expositions à de fortes concentrations de radon sont bien connues,...

Lire la suite
Thématiques : Épidémiologie, Prévention
Revue : British Journal of Cancer