Dans le bilan d’un CBNPC opérable, l’IRM corps entier associée à une TEP-FDG fait elle mieux qu’un bilan conventionnel ?

L’objectif de cette étude randomisée prospective coréenne monocentrique  est de comparer l’association d’une IRM corps entier à une TEP-FDG à une TEP-FDG associée à une IRM exclusivement cérébrale.

Cette comparaison était effectuée chez des patients atteints de cancers bronchiques non à petites cellules classés sur des critères cliniques et après un scanner thoracique stades I, II ou III non N2. 

Tous ces examens étaient effectués dans une courte période de 5 jours. Les images d’IRM étaient fusionnées avec celles de la TEP-FDG.

Sur 409 patients, 54 étaient inéligibles et 55 refusèrent de participer. Trois cents patients ont donc été randomisés, 151 dans le bras IRM-TEP et 149 dans le bras TEP-FDG et IRM cérébrale. Un nombre important  de patients retirèrent leur consentement après la randomisation : 8 dans le bras IRM-TEP et 29 dans le groupe TEP et IRM cérébrale, souvent pour claustrophobie. C’est donc seulement 143 et 120 patients qui ont été analysés.

L’objectif principal était le taux de sur-classification à la suite de ces bilans, c’est à dire le nombre de patients qui changeaient de stades (la nouvelle classification étant correcte).

Ce nombre de patients qui changeaient de stades en l’augmentant était :

• de 37 chez les 143 patients (25,9%) qui avaient une IRM-TEP
• et de 26 chez les 120 (21,7%) qui avaient un bilan conventionnel.
• Cette différence n’était pas significative.

Globalement le couple IRM-TEP identifiait mieux l’extension loco-régionale et le couple TEP et IRM cérébrale identifiait mieux l’extension métastatique.

La combinaison de la TEP et de l’IRM corps entier ne semble pas plus performante qu’un bilan classique pour le bilan d'un cancer du poumon opérable. .