Métastases musculaires de cancers bronchiques : à propos de sept cas

Bien que richement vascularisé, le muscle n’est pas souvent le siège de métastases.

Dans le cadre d’une étude rétrospective monocentrique menée au CHU de Strasbourg, les auteurs revoient 7 cas observés entre 2002 et 2008.

Leur présentation clinique est souvent celle d’une tuméfaction douloureuse, le plus souvent au niveau de la racine des membres.

Ces métastases sont souvent révélées actuellement par la TEP-FDG ; l’IRM est l’examen de référence et permet de guider la biopsie en distinguant bien les zones tissulaires tumorales de la nécrose.

Souvent uniques, ces métastases témoignent d’une importante dissémination de la maladie. Leur traitement est basé sur la chimiothérapie ; une chirurgie purement palliative peut être également proposée, ayant entre autres l’intérêt d’éviter une extension osseuse de contiguïté.

Pourquoi, alors que les muscles sont bien vascularisés et représentent plus de la moitié de la masse corporelle, ces métastases sont-elles rares ? Diverses hypothèses ont été avancées : flux sanguin trop rapide pour que la cellule se fixent du fait l’activité contractile ?  Modifications du pH, de la température ? Accumulation de certains métabolites ? Rôle des traumatismes antérieurs ?