Lung Cancer

Dans le Programme de Manchester aussi, 10% des fumeurs actifs cessent de fumer pendant le dépistage

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
janvier 2020

Prévention, Dépistage

Les résultats du programme de dépistage réalisé dans les zones défavorisées de Manchester ont été récemment publiés. Cette étude pilote était réalisée dans le cadre d’un programme dans lequel le dépistage était proposé au cours d’un examen de santé centré sur le poumon,  destiné aux fumeurs de 55 à 75 ans et intégrant des conseils centrés sur le sevrage tabagique. 

Dans ce programme, le risque de cancer du poumon était calculé selon le modèle PLCOM2012  et il était proposé aux personnes qui avaient un risque de cancer du poumon élevé de participer à un programme comprenant deux rounds de dépistage par scanner faiblement dosé. Les résultats du premier round (cliquer ici) et du second (cliquer ici) ont été commentés sur ce site en 2018 et 2019. 

Le but de cette publication est de donner les résultats concernant l’évolution du tabagisme au cours de cette étude dans cette population.   

Sur les 1384 personnes qui ont participé au premier round, 958 (80,2%) ont accepté de participer à cette analyse dont 919 avaient des données complètes permettant l’analyse. Parmi ceux-ci, au début de l’étude(T0) :

  • 462 (50,3%) étaient fumeurs à T0,
  • 47 (10,2%) avaient cessé leur tabagisme à T1,
  •  415 (89,8%) l’avaient poursuivi à T1.
  • et 457 (49,7%) anciens fumeurs à T0,
    • 433 (494,7%) étaient restés anciens fumeurs,
    • 24 (5,3%) avaient repris leur tabagisme. 

Parmi les fumeurs, les symptômes respiratoires étaient plus fréquents chez ceux qui ont cessé leur tabagisme mais les résultats du premier scanner n’ont pas influencé le taux d’arrêt. 

Parmi les anciens fumeurs, ceux qui ont repris leur tabagisme étaient plus jeunes, avaient fumé plus longtemps et étaient davantage symptomatiques que ceux qui sont restés anciens fumeurs. 

Cette étude anglaise vient s’ajouter à plusieurs autres études qui ont démontré que le dépistage est un moment propice pour s’arrêter de fumer. Contrairement aux craintes initiales, on voit bien dans cette étude  que la normalité d’un scanner ne constitue  pas  un encouragement à la poursuite du tabagisme.   Des résultats provenant des études NLST (cliquer ici), NELSON (cliquer ici) et UKLS (cliquer ici)  , ont aussi démontré que le dépistage par scanner faiblement dosé et la prévention par l’incitation au sevrage tabagique sont complémentaires. 

 

 

Reference

Attending community-based lung cancer screening influences smoking behaviour in deprived populations.

Balata H, Traverse-Healy L, Blandin-Knight S, Armitage C, Barber P, Colligan D, Elton P, Kirwan M, Lyons J, McWilliams L, Novasio J, Sharman A, Slevin K, Taylor S, Tonge J, Waplington S, Yorke J, Evison M, Booton R, Crosbie PAJ.

Lung Cancer 2020; 139 : 41-46

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Thématiques : Épidémiologie, Prévention
Revue : British Journal of Cancer