Radiology

Des images interstitielles sont découvertes sur 10% des scanners de dépistage.

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
août 2013

Dépistage, Diagnostic précoce

Il y a peu de données sur la prévalence des pneumopathies interstitielles dans la population générale, d’où l’intérêt de cette étude qui porte sur 884 participants de l’étude NLST (/prev-em-onco/2164). Quatre radiologues expérimentés en radiologie thoracique ont revu ces scanners selon une procédure très précise.  Le premier radiologue indiquait un score selon l’échelle suivante :

-       1 : pas d’anomalie interstitielle,

-       2 : images interstitielles douteuses (equivocal), il s’agissait des images non diffuses focales ou unilatérales,

-       3 : images interstitielles certaines.

Les scanners ayant un score 2 ou 3 et 20% des scores 1 tirés au sort étaient revues par un deuxième radiologue qui ne connaissait pas les résultats de la première lecture. Ensuite un troisième radiologue donnait une opinion, toujours sans connaître les résultats des premières lectures sur les scanners dont la lecture était discordante.

Parmi ces 884 patients, 696 (78,7%) n’avaient pas d’anomalies interstitielles, 102 (11,5%) avaient des images équivoques et 86 (9,7%) des images interstitielles certaines. Le nombre médian de cigarettes fumées était significativement supérieur, chez les participants qui avaient des images interstitielles ; à celui observé chez ceux qui n’en avaient pas (59,9 vs 51,1PA ; p < 0,001). De même le nombre de fumeurs actifs était significativement supérieur (68,6% vs 39,4% ; p < 0,001).  

La plupart des images interstitielles n’étaient pas des images de fibrose (il s’agissait d’images en verre dépoli etc…) alors que des images réticulées éventuellement en rayon de miel n’étaient trouvé isolément ou en association à d’autres images interstitielles que chez respectivement 2,1 et 1,7% des participants. Des kystes non emphysémateux étaient signalés dans 2,6% des cas.

A 2 ans de suivi, les scanners des participants qui avaient des lésions non fibreuses étaient améliorés une fois sur deux, alors que ceux qui avaient mis en évidence des lésions fibreuses progressaient plus d’une fois sur trois et ne s’amélioraient jamais.

Reference

Interstitial Lung Abnormalities in a CT Lung Cancer Screening Population: Prevalence and Progression Rate.

Jin GY, Lynch D, Chawla A, Garg K, Tammemagi MC, Sahin H, Misumi S, Kwon KS.

Radiology 2013; 268 : 563-571

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Thématiques : Épidémiologie, Prévention
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