Journal of Thoracic Oncology

Différencier les nodules bénins dépistés des malins

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
avril 2012

Dépistage, Diagnostic précoce

La gestion des faux positifs est un problème majeur pour le dépistage du cancer broncho-pulmonaire puisque tous les programmes de dépistage ont montré que entre 1 fumeur ou ancien fumeur sur 2 et 1 sur 4 soumis à un dépistage avaient un ou plusieurs nodules qui ne correspondaient pas à un cancer. Tous ces nodules bénins obligent à la multiplication de scanners de surveillance qui génèrent une angoisse et un coût importants.

Pour tenter de mieux approcher le diagnostic les auteurs ont exploré la détection de 70 protéines chez 56 patients avec un cancer bronchique non à petites cellules prouvé (29 stades I, 7 stades II, 16 stades III et 4 stades IV et 56 témoins dépistés indemnes de cancer). Différentes cohortes ont été ensuite examinées et finalement dix marqueurs ont été retenus qui permettaient de différencier les cancers des lésions bénignes avec une exactitude de 76% atteignant plus de 80% pour les cancers de stades I et II.

Avant d’appliquer de tels tests à un programme de dépistage, il est important de déterminer avec précision quel est le taux exact de faux négatifs qu’on tolère. Si en effet on peut considérer avec les auteurs que de tels tests constituent une « aide au diagnostic » de nodules tout le problème est de savoir quels sont les nodules qu’on surveille et ceux qu’on ne surveille pas. Or, dans une situation idéale décider de ne pas surveiller un nodule suppose que le test sur le quel on s’appuie ait une valeur prédictive négative de 100%. Si cette valeur est inférieure et qu’on décide de surveiller quand même tous les nodules, il est clair qu’un tel test perd de son intérêt. 

Reference

A multiplexed serum biomarker immunoassay panel discriminates clinical lung cancer patients from high-risk individuals found to be cancer-free by CT screening.

Bigbee WL, Gopalakrishnan V, Weissfeld JL, Wilson DO, Dacic S, Lokshin AE, Siegfried JM.

J Thorac Oncol. 2012; 7 : 698-708

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Thématiques : Épidémiologie, Prévention
Revue : British Journal of Cancer