Efficacy of CT screening for lung cancer in never-smokers: Analysis of Japanese cases detected using a low-dose CT screen.

Les Japonais n’ont pas exploré, à l’inverse des américains (à l’exception de l’étude PLCO) ou des européens le dépistage du cancer  bronchique des non fumeurs. Il faut dire que le rapport du taux de mortalité par cancer broncho-pulmonaire  des non fumeurs par rapport à celui des fumeurs est au Japon de 1/3 à 1/4, alors qu’il est de 1/15 ou 1/20 aux Etats-Unis.

Les auteurs partagent 556 patients non fumeurs atteints de cancer broncho-pulmonaire en 3 groupes selon que leur cancer a été diagnostiqué sur symptômes, par radiographie pulmonaire ou scanner. Comme on pouvait s’y attendre il y a plus de cancers localisés et la survie des patients est meilleure s’ils ont été dépistés par scanner  que par radio et par radio que quand ils étaient symptômatiques.

Malheureusement on sait depuis de nombreuses années que ce type d'études ne démontre rien pour des raisons maintenant bien connues que nous avons exposées déjà sur ce site (/prev-em-onco/1951). Seule une étude randomisée comme le NLST, mené dans cette population de non fumeurs, prouverait l’intérêt du dépistage si elle montrait une diminution de la mortalité spécifique par l’application du dépistage dans cette population. Rappellons d’ailleurs que dans l’étude PLCO récemment publiée (/prev-em-onco/2343) il y avait 40% de non fumeurs et que cette étude  qui portait sur 150 000 personnes n’a pas démontré l’intérêt de la radiographie pulmonaire.