Il se confirme que l’immunohistochimie sert à trier les patients pour les quels la FISH est utile.

La même cohorte à l’origine d’une très récente publication coréenne dans Cancer (/resultats-7-ans-de-letude-de-depistage-dante) a servi à une nouvelle comparaison entre immunohistochimie ALK et FISH, sujet déjà débattu à plusieurs reprises sur ce site dans ces derniers mois (/le-recours-aux-soins-palliatifs-precoces-beneficie-aussi-lentourage-des-patients, /prev-em-onco/2637, /prev-em-onco/3026).

Pour répondre à cette question les auteurs sont partis d’une collection de 1166 cancers bronchiques non à petites cellules non épidermoïdes de stade IIIB ou IV traités à Séoul de 2003 à 2009. Pour enrichir cette population, ils n’ont gardé que les 262 dossiers des patients dont la tumeur était non mutée EGFR ou à statut mutationnel inconnu mais n’ayant pas répondu aux inhibiteurs de la tyrosine kinase de l’EGFR lorsqu’ils en avaient reçus et pour les quels il y avait suffisamment de tissu disponible.

Les résultats ont été les suivants :

Tous les patients score 3 étaient FISH + et tous les score 0 FISH négatifs.

La sensibilité et la spécificité des scores 1-3 étaient de 100% et 98,7%. Avec 2 ou plus, elles étaient de 80 et 99,2%.

Il se confirme que l’immunohistochimie est utile pour trier les malades et ne pas faire de FISH sur les tumeurs dont l’immunohistochimie est négative, ce qui est, même dans une population enrichie la grande majorité. Il reste à préciser comment se comportent sous crizotinib les quelques patients dont la tumeur est positive en immunohistochimie et négative en FISH.