Lung Cancer

IRM cérébrale lors du bilan préchirurgical des cancers bronchiques non à petites cellules

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
novembre 2014

Imagerie : Radiologie, Chirurgie

La recommandation d’effectuer une IRM cérébrale lors du bilan initial des cancers bronchiques non à petites cellules est loin d’être unanime, notamment parce que le niveau de preuve des études disponibles n’est pas élevé. Par exemple dans les recommandations de 2013 de l’ACCP, l’IRM cérébrale n’est conseillée que pour le bilan des cancers de stade III ou IV.

L’étude publiée ici a une méthodologie originale : à partir d’un travail rétrospectif mené chez 646 patients pris en charge pendant 5 ans dans un centre de chirurgie thoracique anglais, les auteurs ont identifié les patients qui ont développé des métastases cérébrales après l’intervention réalisée dans un but curatif. Ils ont ensuite estimé, à partir du temps de doublement des lésions, si une IRM cérébrale, effectuée lors du bilan initial, aurait pu objectiver plus tôt ces métastases.

Au total, 41 (6,3%) patients ont développé des métastases cérébrales pendant cette période. Aucun n’avait de symptôme neurologique au moment de la chirurgie. Ces métastases ont été observées dans 4% des stades I, 8% des stades II et 9% des stades III. La majorité de ces métastases survenaient chez des patients dont la tumeur était un adénocarcinome mais 1/3 concernaient les cancers épidermoïdes. 

Avec un seuil de détection de 5 mm, les auteurs ont calculé que 71% de ces métastases auraient été visibles au moment du bilan initial. Avec un seuil de 2 mm, ce sont 83% de ces métastases qui auraient pu être détectées. Ainsi entre 4,4% et 5,3% des patients qui ont été opérés auraient probablement eu une lésion décelable à l’IRM si cet examen avait été réalisé lors du bilan initial.

Reference

Brain metastases following radical surgical treatment of non-small cell lung cancer: Is preoperative brain imaging important?

O'Dowd EL1, Kumaran M2, Anwar S2, Palomo B3, Baldwin DR2.

Lung Cancer 2014 ; 86 : 185-189

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Thématiques : Épidémiologie, Prévention
Revue : British Journal of Cancer