Cancer

La perception du risque lié au tabac et le tabagisme lui-même ne sont pas influencés par le dépistage.

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
avril 2013

Dépistage, Diagnostic précoce

Y a t-il une influence du dépistage scanographique sur la perception du risque tabagique et sur les comportements tabagique ? C’est une question très débattue, certaines études montrant que le dépistage est peut-être un moment propice pour le sevrage tabagique et d’autres faisant l’hypothèse que la « fausse assurance » induite par un scanner normal pouvait avoir un effet négatif. Ce débat est d’autant plus important que le coût du scanner est élevé et que coupler celui-ci avec une action de sevrage tabagique est susceptible d’en diminuer les coûts (/prev-em-onco/2425).

Pour tenter de résoudre cette question 430 personnes qui avaient pris part à l’étude NLST ont répondu à plusieurs questionnaires au début puis à un an de leur participation à cet essai de dépistage. Il y avait 217 fumeurs et 213 anciens fumeurs qui avaient les caractéristiques d’éligibilité au NLST et ne différaient que sur un point : le tabagisme moyen des anciens fumeurs était un peu plus élevé que celui des fumeurs.

Le résultat du scanner initial était négatif pour 82% des fumeurs et 87% des anciens fumeurs, objectivaient une anomalie non évocatrice de cancer chez  7,8% des fumeurs et 3,3% des anciens fumeurs et des anomalies suspectes de cancer dans 9 à 10% des cas. Aucun participant n’avait un cancer confirmé à un an.

La perception du risque ne changeait pas significativement entre le scanner initial et 1 an et ce quels que soient les résultats du scanner.

Parmi les fumeurs, 9,7% ont cessé leur intoxication à un an mais 6,6% des anciens fumeurs l’ont repris sans que ces modifications du tabagisme soient liées à la modification de la perception du risque.

Reference

Examining whether lung screening changes risk perceptions: National Lung Screening Trial participants at 1-year follow-up.

Park ER, Gareen IF, Jain A, Ostroff JS, Duan F, Sicks JD, Rakowski W, Diefenbach M, Rigotti NA.

Cancer 2013; 119 : 1306-13. 

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Thématiques : Épidémiologie, Prévention
Revue : British Journal of Cancer