Lancet oncology

L’afatinib en deuxième ligne dans les cancers épidermoïdes

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
août 2015

Thérapeutique ciblée, Traitement des stades IV

Jusqu’à présent le docetaxel et l’erlotinib étaient les deux traitements enregistrés dans le cancer bronchique non à petites cellules épidermoïde en deuxième ligne. Plus récemment deux traitements ont montré leur efficacité en phase III dans cette indication :

-       le ramucirumab, un anti-VEGF dont l’action a été démontrée en association au docetaxel (/une-pneumopathie-grave-au-debut-dun-traitement-par-crizotinib-nest-pas-forcement)

-       et le nivolumab, un anti PD1 (/la-chimiotherapie-adjuvante-memes-resultats-dans-la-vraie-vie-que-dans-les-essais).

Ces deux traitements sont déjà enregistrés par la FDA. Ils vont enrichir considérablement notre arsenal thérapeutique.

Cette étude internationale de phase III LUX-Lung 8, coordonnée par Jean-Charles Soria, explore, dans cette indication, l’utilisation de l’afatinib qui, dans cette étude est comparé à l’erlotinib avec comme objectif principal la survie sans progression.

En 2 ans, 795 patients ont été inclus dont les caractéristiques cliniques étaient identiques dans les 2 bras.

Avec un suivi médian de 6,7 mois, la survie sans progression  médiane était de 2,4 mois dans le bras expérimental versus 1,9 mois. Cette différence était significative (p=0,01). Avec un suivi médian de 18,4 mois, la médiane de survie était également significativement augmentée passant de 6,8 à 7,9 mois. De même les taux de survie à 6 et 12 mois étaient respectivement augmentés de 54,6 à 63,6% et de 28,2 à 36,4%.

Le pourcentage et la sévérité des effets adverses étaient sensiblement identiques, avec toutefois un taux de diarrhées plus élevé sous afatinib.

Il est donc possible donc que l’afatinib devienne, s’il est enregistré dans cette indication,  une nouvelle alternative pour le traitement de deuxième ligne des cancers bronchiques non à petites cellules épidermoïdes. 

Reference

Afatinib versus erlotinib as second-line treatment of patients with advanced squamous cell carcinoma of the lung (LUX-Lung 8): an open-label randomised controlled phase 3 trial.

Soria JC, Felip E, Cobo M, Lu S, Syrigos K, Lee KH, Göker E, Georgoulias V, Li W, Isla D, Guclu SZ, Morabito A, Min YJ, Ardizzoni A, Gadgeel SM, Wang B, Chand VK, Goss GD; LUX-Lung 8 Investigators.

Lancet Oncol 2015; 16: 897–907

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