Chest

Le volume d’un nodule appécie mieux sa probabilité de malignité que le simple diamètre

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
mars 2014

Imagerie : Radiologie

Ce travail prospectif monocentrique porte sur 233 nodules chez 221 patients dont le volume a été systématiquement mesuré pour déterminer si celui-ci permettait de mieux prévoir un diagnostic de malignité. Le diagnostic était de façon classique établi soit par l’histologie obtenue lors d ‘une thoracotomie ou d’une biopsie guidée, soit par la constatation d’une stabilité pendant plus de 2 ans.

Pour répondre à cette question,  les auteurs ont regardé si l’addition d’une mesure volumétrique à l’un des modèles le plus connu, le modèle de Swensen[1] améliorait les performances de ce modèle. Ils ont eux même défini trois modèles prenant en compte soit seulement le volume, soit le rapport du volume au diamètre, soit l’index de «  sphericity ».

Ces nodules étaient de petite taille, tous inférieurs à 15 mm. Comme cela a déjà été largement démontré dans les études sur le dépistage, il y avait une nette relation entre la taille et le diagnostic de malignité (tableau ci-dessous) :

Diamètre

N nodules

N (%) de nodules malins

<4

4

0

≥4 à <6

42

3 (7,1)

≥6 à <8

41

13 (31,7)

≥8 à <15

146

69 (47,3)

En appliquant les critères de probabilité de malignité de modèle de Swensen, 67% des nodules étaient bien classés.

Avec les modèles proposés prenant en compte le volume, entre 83 et 88% des nodules étaient correctement classés.

La prise en compte du volume permet donc de mieux apprécier la probabilité d’un diagnostic de malignité.



[1] Ce modèle déjà ancien, prenait en compte des facteurs cliniques (âge, tabagisme, antécédents de cancer) et radiologiques (diamètre, spiculation, et localisation dans un lobe supérieur)

Reference

The utility of nodule volume in the context of malignancy prediction for small pulmonary nodules.

Mehta HJ, Ravenel JG, Shaftman SR, Tanner NT, Paoletti L, Taylor KK, Tammemagi MC, Gomez M, Nietert PJ, Gould MK, Silvestri GA.

Chest 2014; 145 : 464-72.

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Thématiques : Épidémiologie, Prévention
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