Les cancers broncho-pulmonaires dépistés n ‘évoluent pas plus lentement que les autres

Malgré les résultats incontestables du NLST (/prev-em-onco/2164), l’idée que le dépistage scanographique du cancer du poumon décèle des cancers indolents à lent temps de doublement (length time bias) reste très répandue. Voilà encore un travail qui le démontre.

Cette étude est menée à partir de 111 cancers issus de la base d’I-ELCAP (/prev-em-onco/1951), cette étude prospective internationale non randomisée qui est menée sur le dépistage scanographique du cancer broncho-pulmonaire. Parmi ces 111 cancers broncho-pulmonaires, 88 sont se stade I et les images des scanners itératifs ont été revues par deux radiologues expérimentés qui ne connaissaient pas les données cliniques correspondant aux scanners qu’ils examinaient.

Les résultats ont été les suivants :

• Le temps de doublement médian des 111 cas était de 98 jours (moyenne 136).
• Pour 50% des patients il était de moins de 100 jours.
• Pour 3 patients il était de plus de 400 jours
• Les temps de doublement médians des différents types histologiques étaient les suivants :
  • Adénocarcinomes (50%), 140 jours si solides, 251 si subsolides.
  • Epidermoïdes (19%), 88 jours.
  • Cancers bronchiques à petites cellules (19%), 43 jours.
  • Autres types (13%), 82 jours.

Ces temps de doublement sont ceux qu’observent les cliniciens dans leur exercice de tous les jours.  Pour le confirmer, les auteurs rapprochent ces temps de doublement de ceux rapportés dans une série récente de cancers broncho-pulmonaires non dépistés. Ils sont exactement identiques