Radiology

Même en tenant compte du risque de cancers radio-induits le bénéfice du dépistage scanographique à long terme demeure.

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
mars 2012

Imagerie : Radiologie, Dépistage, Diagnostic précoce

Puisque les examens radiologiques induisent des cancers, n'est on pas en train de perdre le bénéficedu dépistage en les utilisant ?

C'est pour répondre à cette question qu'a été menée cette étude dont  le but est d’estimer, par la construction d’un modèle, le risque induit par l’irradiation des examens lors d’un programme de dépistage par mammographie du cancer du sein et part scanner « low dose » d’un cancer broncho-pulmonaire. Nous ne nous intéresserons ici qu’à la partie qui traite du dépistage du cancer broncho-pulmonaire.

Le risque de cancer en relation avec l’irradiation est calculé en fonction de la dose absorbée, de l’âge au quel a commencé l’irradiation et de l’âge actuel. Il est estimé sur un modèle représenté par une cohorte de 1 million d’américains nés entre 1930 et 1950 et qui par hypothèse sont ou non inclus dans un programme de dépistage scanographique annuel. Ce modèle tient compte des scanners additionnels réalisés du fait de la surveillance de nodules dits indéterminés. Les données concernant le bénéfice estimé du dépistage sont issues de la littérature.

Avec le dépistage, la réduction attendue de la mortalité spécifique par cancer broncho-pulmonaire est de 21,73% chez l’homme et 17,85% chez la femme.

Lorsqu’on tient compte du risque de l’irradiation le bénéfice du scanner est un peu réduit à 20,22% chez l’homme et 15,88% chez la femme.

Ce modèle démontre aussi que la taille du nodule conditionnant les modalités de la répétition du scanner est un point qui conditionne la réduction du risque escomptée. 

Reference

Using radiation risk models in cancer screening simulations: important assumptions and effects on outcome projections.

Kong CY, Lee JM, McMahon PM, Lowry KP, Omer ZB, Eisenberg JD, Pandharipande PV, Gazelle GS

Radiology. 2012; 262 : 977-84.

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Thématiques : Épidémiologie, Prévention
Revue : British Journal of Cancer