Lung Cancer

Quelle attitude auraient des fumeurs ou anciens fumeurs à qui on proposerait un dépistage?

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
juin 2014

Dépistage, Diagnostic précoce

Quelle est à présent l’attitude des fumeurs ou anciens fumeurs américains face au dépistage du cancer broncho-pulmonaire par scanner faiblement dosé, dépistage qu’ont recommandé maintenant toutes les sociétés nord-américaines?

Pour répondre à cette question, les auteurs nord-américains de cette étude ont interrogé par téléphone un échantillon de 1290 adultes fumeurs ou non.

Au total, 45 personnes (13,4%) avaient déjà  eu un scanner pour détecter un cancer broncho-pulmonaire.  Parmi les personnes interrogées qui avaient plus de 55 ans,  c’est 20,6 % qui avaient eu un tel scanner. Ce pourcentage passait à 14,6 % chez les fumeurs et à 12,7 % chez les anciens fumeurs.

Il a été demandé ensuite à ceux qui n’avaient pas eu de scanner si ils accepteraient d’en  réaliser un si leur médecin le leur demandait : autour de 80 % des fumeurs et anciens fumeurs ont indiqué qu’il seraient dans ce cas d’accord pour l’effectuer.

Pour ceux qui n’étaient pas d’accord pour en réaliser un, les raisons le plus fréquemment invoquées étaient :

-       Chez les fumeurs, la volonté de ne pas savoir et l’absence de prise en charge par une assurance.

-       Et chez les anciens fumeurs la certitude de ne pas avoir de cancer.

Cette étude a plusieurs biais, notamment le fait que c’est une étude d’intention qui ne fait pas référence à une situation  réelle. La question qui était posée était en effet « si votre médecin vous proposait » ce qui est différent de  « nous vous proposons ». Par ailleurs,  seuls 42 % des personnes interrogées ont répondu et il est possible que cette population ne soit pas représentative de l’ensemble de la population interrogée.

Il n’en reste pas moins que ces données sont intéressantes et originales. Dans l’étude NLST, les sujets étaient volontaires pour participer. Dans le cas d’un dépistage organisé en France il est probable que beaucoup de fumeurs ou d’anciens fumeurs  ne seraient pas volontaires pour ce dépistage.

Reference

Patient willingness and barriers to receiving a CT scan for lung cancer screening.

Delmerico J1, Hyland A2, Celestino P2, Reid M2, Cummings KM3.

Lung Cancer 2014, 84 : 307–309

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Thématiques : Épidémiologie, Prévention
Revue : British Journal of Cancer