European Respiratory Journal

Un travail vient confirmer que la mesure volumétrique des nodules pulmonaires dans l’étude NELSON permet une considérable réduction des faux positifs.

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
novembre 2013

Imagerie : Radiologie, Dépistage, Diagnostic précoce

On sait que l’analyse des nodules détectés dans l’essai européen NELSON est basée sur une approche originale fondée sur l’analyse volumétrique :

-       un scanner est considéré comme positif si le volume du nodule détecté est supérieur à 500 mm3. La personne est alors adressée pour bilan. 

-       Il est considéré comme négatif si le volume du nodule détecté est inférieur à 50 mm3.

-      Et il est considéré comme indéterminé entre ces deux valeurs. Un nouveau scanner est alors effectué et le temps de doublement est calculé. S’il est inférieur à 400 jours il est alors considéré également comme positif.

C’est ce mode d’exploration qu’ont adopté les experts français (http://annonc.oxfordjournals.org/cgi/reprint/mds476?)

Le but de cet article est d’évaluer les résultats de cette stratégie pour 3 rounds de l’étude NELSON c’est à dire 24 354 scanners réalisés chez 7582 participants.

Avec ces critères, les résultats ont été négatifs pour 87,2% des scanners, indéterminés dans 10,8% et positifs dans 2%, c’est à dire 493 des 24 354 scanners. Dans ce groupe de positifs, 200 participants avaient un cancer broncho-pulmonaire. Ainsi 40,6% des scanners positifs étaient en relation avec un cancer.

Par ailleurs, seulement 1,2% des scanners réalisés donnaient un résultat faussement positif et 3,6% des participants avaient un résultat faussement positif.

Ainsi seulement 0,9% des personnes dépistées ont subi une procédure invasive pour autre chose qu’un cancer.

Tous ces résultats, comparés à ceux de l’étude NLST, sont résumés dans le tableau ci dessous :

 

NLST

NELSON

Pourcentages de scanners positifs

24,2

2

Pourcentage de participants ayant un ou plusieurs scanners positifs

39,1

6

Taux cumulatif de détection de cancers

2,4

2,6

Valeur prédictive d’un scanner positif

3,6

40,6

Proportion de faux positifs parmi tous les scanners

23,3

1,2

Pourcentage de gestes chirurgicaux  chez les faux positifs

1,4

(1er round)

0,88

Ces résultats sont particulièrement intéressants car cette procédure permet de réduire de façon importante le nombre de faux positifs et de limiter ainsi considérablement les scanners de surveillance, ce qui permet de réduire l’irradiation et le coût de ces examens.

Reference

Volumetric computer tomography screening for lung cancer: three rounds of the NELSON trial.

Horeweg N, van der Aalst CM, Vliegenthart R, Zhao Y, Xie X, Th Scholten E, Mali W, Thunnissen E, Weenink C, Groen HJ, Lammers JW, Nackaerts K, van Rosmalen J, Oudkerk M, de Koning HJ.

Eur Respir J. 2013 Jul 11. [Epub ahead of print]

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Thématiques : Épidémiologie, Prévention
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