Une miliaire cérébrale sensible au crizotinib

Ce cas clinique rapporté par une équipe française est celui d’une femme non fumeuse qui présente un adénocarcinome associé à une miliaire cérébrale en avril 2009. Asymptomatique au plan neurologique, elle est traitée par cisplatine, gemcitabine et bevacizumab puis en deuxième ligne par pemetrexed. Une nouvelle biopsie pulmonaire est alors effectuée pour préciser le statut mutationnel : elle présente une translocation EML4-ALK. A partir d’octobre 2010, elle reçoit du crizotinib au quel elle répond puis progresse un an plus tard, en octobre 2011. Elle a alors une centaine de métastases cérébrales qui restent asymptomatiques. Elle refuse une radiothérapie cérébrale et décède 4 mois plus tard d’embolie pulmonaire.

Cette observation de milaire cérébrale, une manifestation radiologique de métastases cérébrales très rare,  rappelle les cas de métastases méningées rapportées sur ce site traitées avec succès par crizotinib (/lexistence-danomalies-genetiques-de-bim-influence-t-elle-la-reponse-aux-inhibiteur-de). Elle démontre l’intérêt chez ces patients de la recherche de translocations EML4-ALK, comme l’avait été montré l’intérêt de la recherche de mutations EGFR (/chez-les-patients-mutes-lafatinib-en-premiere-ligne-entraine-t-elle-une-amelioration) , compte tenu des implications thérapeutiques qui en découlent.