Les nodules péri-scissuraux sont-ils toujours bénins ?

Les nodules péri-scissuraux qui correspondent souvent à des ganglions lymphatiques ont une réputation de bénignité. Pour confirmer ou infirmer cette hypothèse les investigateurs du centre d’Utrecht qui participent à la NELSON study déjà citée à plusieurs reprises sur ce site (/prev-em-onco/2170, /prev-em-onco/2170, /prev-em-onco/2146, /prev-em-onco/2728, /predire-lenvahissement-ganglionnaire, /faut-il-proposer-une-radiotherapie-aux-patients-qui-viennent-davoir-une-resection) ont repris les scanners initiaux de 2994 participants. Au moins 1 nodule non calcifié a été objectivé chez 57,7% des participants soit 4026 nodules chez 1729 participants.

Parmi ces 4028 nodules, 794 (19,7%) ont été qualifiés de nodules péri-scissuraux typiques[1]. Ils étaient le plus souvent multiples et leur volume moyen était de 43 mm³, allant de 13 à 405 mm³. Leur forme était le plus souvent celle d’une lentille, plus rarement d’un triangle.

Par ailleurs, 125 chez 118 patients  (3,1%) ont été qualifiés de nodules péri-scissuraux atypiques.[2]

Aucun de ces nodules étiqueté typique ou atypique n’a été affirmé comme malin après 5 ans et demi de suivi.

L’étude de leur volume variait entre les deux premiers scanners, ce qui ne permettait pas toujours d’affirmer la bénignité puisque, comme le montre le tableau ci-dessous, certains nodules augmentaient et quelquefois de façon rapide.

Parmi ces 73 nodules péri-scissuraux typiques ou atypiques qui augmentaient avec un temps de doublement < 400 jours, une régression a été objectivée entre le 2ème et le 3ème scanner pour 26, 5 continuèrent à croître et 42 restèrent stables. Aucun n’a eu un temps de doublement < 400 jours pendant tout le suivi. Un seul malade a été opéré : c’était un ganglionnaire bénin.

Ces nodules sont donc toujours bénins, même lorsqu’ils augmentent de taille et même si cette augmentation est rapide.