Journal of Clinical Oncology

Vandetanib et gène de fusion RET : un cas clinique

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
novembre 2014

Thérapeutique ciblée, Biomarqueurs / Facteurs pronostiques et/ou prédictifs

Plusieurs réarrangements RET, spécialement des fusions, ont été décrits dans les cancers bronchiques non à petites cellules et seraient présents dans 1 à 2% des cancers bronchiques non à petites cellules.

Le vandetanib (zactima) est un inhibiteur de la tyrosine kinase à la fois antagoniste de l’EGFR et du VEGFR dont l’action a été déjà beaucoup étudiée en phase II et III. Plusieurs de ces études ont été analysées sur ce site (/prev-em-onco/1982,/prev-em-onco/1981/le-ganetespib-dans-une-deuxieme-ligne-randomisee-en-association-au-docetaxel/chimiotherapie-neo-adjuvante-une-meta-analyse-sur-donnees-individuelles/les-biopsies-sous-scanner-permettent-presque-toujours-dacceder-au-diagnostic). Le vandetanib agit à plusieurs niveaux dont RET sans que des études ciblant cette population n’aient été réalisées.

L’observation rapportée ici est celle d’un asiatique non fumeur de 36 ans qui présente un adénocarcinome avec un réarrangement RET.  Bien que l’aspect clinique ne soit pas celui un cancer broncho-pulmonaire habituel, le diagnostic d’adénocarcinome a été retenu sur les données de l’immunohistochimie.

Il est traité par erlotinib sans attendre les résultats de la recherche de mutations EGFR. Celle-ci est négative et une chimiothérapie par carboplatine et paclitaxel est entreprise en association à du bévacizumab avec une petite amélioration puis une progression. Un traitement expérimental par un agent  anti–interleukin-1 monoclonal  est alors entrepris dans le cadre d’un essai clinique ; il est sans effet. Une fusion RET est alors décelée. Comme approximativement 50% des cancers médullaires de la thyroïde ont une mutation RET,  un nodule thyroïdien de 5mm est biopsié : les marqueurs thyroïdiens sont négatifs.

Un traitement par vandetanib est alors entrepris qui entraine une réponse spectaculaire qui persiste 4 mois plus tard quand cet article est soumis. 

Reference

Effect of the RET Inhibitor Vandetanib in a Patient With RET Fusion-Positive Metastatic Non-Small-Cell LungCancer.

Falchook GS1, Ordóñez NG2, Bastida CC2, Stephens PJ3, Miller VA3, Gaido L2, Jackson T2, Karp DD2.

J Clin Oncol 2014 Nov 3. pii: JCO.2013.50.5016. [Epub ahead of print]

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Thématiques : Épidémiologie, Prévention
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