Lung Cancer

Progression sous inhibiteurs de la tyrosine kinase de l’EGFR

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
juillet 2013

Thérapeutique ciblée

Nous avons analysé régulièrement sur ce site plusieurs articles qui s’intéressent à la   poursuite des inhibiteurs de la tyrosine kinase de l’EGFR lors de la progression isolément ((/un-etude-de-phase-ii-dans-les-thymomes-malins, /une-etude-cas-controle-espagnole-sur-le-radon) ou en association à une chimiothérapie de deuxième ligne (/arret-de-la-ventilation-assistee-grace-lerlotinib) ou à un traitement local (/expression-de-pdl1-sur-des-tumeurs-operees-relation-avec-lexpression-degfr).

Voici encore un travail qui s’intéresse à cette question. Il s’agit d’une étude menée dans 2 établissements en Allemagne dans la quelle les dossiers des patients traités par erlotinib qui progressaient après avoir été répondeurs ou stabilisés ont été analysés de façon rétrospective.  Dans ces deux établissements la prise en charge des patients progressifs sous inhibiteur de la tyrosine kinase de l’EGFR a évolué de la façon suivante :

-       jusqu’en décembre 2006, l’erlotinib était interrompu lors de la progression.

-     A partir de janvier 2007, du fait de l’observation de plusieurs rapides poussées évolutives lors de l’arrêt de l’erlotinib, ce traitement a été maintenu éventuellement en association avec une chimiothérapie.

-     Comme il y avait une certaine disparité entre les 2 groupes, l’analyse a été faite comme une étude cas-contrôle en appariant les malades des 2 groupes pas sexe, tabagisme, histologie, meilleure réponse au TKI et ligne de traitement.  Quatorze cas et 14 contrôles ont été comparés.

Au total, 11 patients du groupe où le TKI était maintenu ont reçu une ligne de chimiothérapie, 6 deux lignes et 1 trois lignes. Quinze d’entre eux ont reçu du pemetrexed. L’association de l’erlotinib et de la chimiothérapie n’a pas augmenté la toxicité de grade 3 ou 4. Dans le groupe contrôle 7 patients ont reçu une ligne de chimiothérapie, 2 ont reçu 2 lignes et 7 en tout ont reçu du pemetrexed.

Les patients chez les quels l’inhibiteur de la tyrosine kinase de l’EGFR  était maintenu avaient une survie plus longue que ceux chez les quels il ne l’était pas : dans l’étude cas contrôle, la médiane de survie était de 14,5 vs 2 mois. De même la survie depuis le diagnostic était plus longue : 54,5 vs 28,3 mois. Ces résultats s’appliquaient aux patients présentant une mutation activatrice de l’EGFR comme aux non mutés.

Avec le réserves qu’on peut avancer devant cette étude qui compare deux groupes traités à des moments différents, on peut tout de même retenir que ce travail va dans le sens des séries antérieurement rapportées en donnant des arguments pour le maintien des inhibiteur de la tyrosine kinase de l’EGFR lors de la progression,  au moins lorsqu’ils ont été longtemps efficaces et lorsqu’on est confronté à une progression lente et peu symptomatique. 

Reference

EGFR-tyrosine kinase inhibitor treatment beyond progression in long-term Caucasian responders to erlotinib in advanced non-small cell lung cancer: a case-control study of overall survival.

Faehling M, Eckert R, Kamp T, Kuom S, Griese U, Sträter J, Ott G, Spengler W.

Lung Cancer. 2013; 80 : 306-12. 

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Thématiques : Épidémiologie, Prévention
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